Journée nationale des PAEJ 2023

La Journée nationale des Points Accueil-Écoute Jeunes 2023 a eu lieu le 30 novembre, au Ministère des Solidarités et des Familles.

Ouverture de la journée dans l'amphi Laroque : Charlotte Caubel, Isabelle Sancerni et Marc Leray sur scène.

240 participants étaient rassemblés, notamment les professionnels des PAEJ venus de métropole et d’outre-mer et les représentants des Caf. L’occasion de poursuivre l’acculturation réciproque, alors que l’année 2024 verra la mise en place du nouveau référentiel d’agrément et de labellisation, ainsi que le lancement de la Prestation de service PAEJ.

façade du Ministère des Solidarités et des Familles
arbre à parole des jeunes et de leur entourage

L’ouverture a été réalisée par Charlotte Caubel, Secrétaire d’État chargée de l’Enfance, Isabelle Sancerni, présidente de la Cnaf et Marc Leray, président de l’ANPAEJ. Les temps en plénière ont permis de rappeler l’investissement historique fort de la part de la Cnaf, de la DGCS et de la DIPLP en faveur des PAEJ. Chacun a réaffirmé sa volonté commune de soutenir le déploiement et le maillage territorial de ce dispositif d’accueil et d’écoute généraliste, inconditionnel, anonyme et gratuit à l’attention des jeunes de 12 à 25 ans et de leur entourage.

La parole des jeunes et de leur entourage a été relayée lors de la restitution des résultats de l’arbre à parole. Mis en place cet été, il a permis d’exprimer ce que le PAEJ et l’accompagnement proposé représentent pour eux.

16 ateliers ont eu lieu, permettant d’aborder 6 thématiques préalablement identifiées comme pertinentes à la fois par les professionnels PAEJ et Caf.

photo 1 atelier
photo 2 atelier

Enfin, la journée s’est clôturée par une table ronde pour présenter deux exemples de coordinations régionales des PAEJ et témoigner de la mise en place, du fonctionnement et des apports, ainsi que de l’engagement de la part des partenaires financeurs en Bretagne et en Occitanie.

📺(re)visionner les vidéos des temps en plénière📺

Pacte des Solidarités – Alerte sur la situation des PAEJ en tant que dispositif social

Au moment de l’élaboration du Pacte des Solidarités, des négociations de la Convention
d’objectifs et de gestion (COG) Cnaf, et dans le contexte des Assises de la pédiatrie et de
la santé de l’enfant où le sanitaire continue de prévaloir sur le social, l’ANPAEJ alerte sur
la fragilité et la nécessité de renforcer les Points Accueil-Écoute Jeunes et parents
(PAEJ) comme « dispositif d’intervention sur le lien social, au point où il menace de
se rompre », mais aussi comme lieu d’ancrage social minimum pour les jeunes les
plus vulnérables
.

Cesser de mettre en concurrence le social et le sanitaire

Les PAEJ représentent un levier opérationnel direct d’une politique nationale d’État en
faveur de la cohésion sociale et de la solidarité nationale, en contact avec les publics
jeunes, notamment les plus vulnérables
et isolés (socialement, géographiquement,
culturellement).
Dans un contexte où l’offre de soin est extrêmement fragilisée dans notre pays (manque
de praticiens, délais déraisonnablement longs, zones blanches), le PAEJ constitue une
porte d’entrée pour de nombreux jeunes vers un suivi social, prenant en compte leurs
situation et problématiques dans leur ensemble, et proposant des orientations à la fois
sur le champ strictement social, mais aussi sanitaire ou médico-social lorsque nécessaire.
À ce titre, le PAEJ contribue directement à une politique nationale en prévention et en
santé des jeunes, en complémentarité avec les autres dispositifs et acteurs.

Les efforts pour soutenir le sanitaire ne doivent pas se faire aux dépens du social, il est
indispensable d’envisager les deux de front, dans l’intérêt des publics concernés.

Le PAEJ au service du parcours de vie du jeune

Fondé et structuré sur les principes d’accueil inconditionnel et universel et de mobilité
(aller-vers), le PAEJ ne doit laisser personne au bord du chemin. La mise en pratique
effective de cette solidarité permet à chacun de s’inscrire dans les liens sociaux : condition
de l’accès aux droits sociaux fondamentaux et à tout parcours de vie, dans le respect
des singularités de chacun.
Quand il est nécessaire (pour 15% des jeunes), l’accès aux soins n’est possible que s’il existe
un minimum d’insertion sociale de qualité, c’est-à-dire une confiance accordée à
quelques adultes. Qui plus est, aucun maintien dans le soin n’est réalisable si cela ne fait
pas sens pour le jeune.
Cet ancrage social minimum est souvent réalisé par les PAEJ. C’est pourquoi il y a une
véritable urgence à les consolider pour éviter que les carences des services publics
n’aggravent la fracture sociale contre laquelle le Pacte des Solidarités veut lutter.